Températures, vagues de chaleur, sécheresse... Ce qui vous attend dans votre département en 2050
Températures, vagues de chaleur, sécheresse... Ce qui vous attend dans votre département en 2050
Si la France entière n'échappera pas au coup de chaud, le réchauffement climatique n'aura pas les mêmes conséquences selon les territoires. Les simulations climatiques de Météo-France permettent de savoir ce qu'il en sera pour l'Ain, le Jura, la Loire, la Haute-Loire et le Rhône.
Photo d'illustration Progrès
Sur l'établi depuis deux ans, reporté à plusieurs reprises, le nouveau Plan national d'adaptation au changement climatique a enfin été dévoilé par l'ex-Premier ministre Michel Barnier lors de son déplacement dans le Rhône, le 25 octobre 2024, à la suite des inondations qui ont dévasté la vallée du Gier.
Un scénario «médian»
Le document se base sur une nouvelle « trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique » (TRACC), qui prévoit dans l'Hexagone une hausse des températures par rapport à l'ère pré-industrielle de +2,7°C en 2050 et +4°C d'ici à 2100.
Le scénario, longtemps jugé pessimiste, est désormais le plus probable au vu des engagements de réduction des gaz à effet de serre pris par les différents États du monde. Et grâce à l'outil Drias, élaboré par Météo-France et d'autres organismes scientifiques, il est possible de mesurer l'effet de ce très net réchauffement au plus près de chez vous.
Températures, précipitations, sécheresse... A quoi s'attendre ? Voici, territoire par territoire, les projections pour 2050, selon le scénario médian retenu par Météo-France.
Dans le Rhône
La température annuelle moyenne grimpera de 2,2°C à 2,4°C partout dans le département, de la vallée du Rhône à Monsols. Lyon passera ainsi à 14,5°, plus qu'Avignon ou Nîmes au début du siècle.
Les jours où la température dépasse les 30°C seront deux à trois fois plus nombreux (36 ou 37 à Lyon, contre 16 à 17 auparavant) et le nombre de nuits tropicales va exploser (comptez 38 à 43 nuits dans la Métropole de Lyon !)
Les précipitations vont encore diminuer durant la période estivale, avec le risque de sécheresse afférent, et l'est du département verra s'accroître le risque d'incendies de forêt.
>> Les projections détaillées, territoire par territoire, dans le Rhône en 2050
Dans la Loire
La vallée du Gier, le bassin stéphanois, la plaine du Forez et le Roannais atteindront une température annuelle moyenne de 12,5°C à 13,5°C, un niveau que l'on relevait traditionnellement entre Valence et Montélimar.
Le Pilat et les monts du Forez oscilleront, eux, entre 9,5°C et 11,5°C selon l'altitude, soit le temps que l'on trouvait jusque-là dans les parties plus basses du département.
Les journées où le mercure dépasse les 30°C ou les 35°C deviendront habituelles, tout comme les nuits tropicales (en particulier dans la vallée du Gier), tandis que pluies violentes et sols à sec cohabiteront durant les mois d'été.
>> Les projections détaillées, territoire par territoire, dans la Loire en 2050
En Haute-Loire
La hausse du thermomètre sera la plus forte autour de Monistrol-sur-Loire et Bas-en-Basset, ainsi que vers Freycenet-la-Cuche, mais aucune zone, y compris montagneuse, ne sera épargnée. Le Puy-en-Velay passera en un demi-siècle de 9,4°C à 11,7°C.
L'envolée du mercure sera encore plus sensible en été, avec des hausses nettement supérieures à la moyenne nationale, de 2,45°C à 2,8°C (notamment au Mézenc et dans les Monts de la Margeride).
Les jours où les 30 ou 35°C sont dépassés, ainsi que les nuits tropicales, feront désormais partie du quotidien. Plus rares en été, les précipitations seront, elles, beaucoup plus brutales.
>> Les projections détaillées, territoire par territoire, en Haute-Loire en 2050
Dans l'Ain
Météo-France prévoit 2,2°C à 2,5°C de plus entre la période de référence (1976-2005) et la moitié du XXIe siècle. La hausse du thermomètre sera la plus forte en montagne et dépassera même les 2,5°C dans le sud du Bugey, entre Belley et la plaine de l'Ain.
La partie ouest du département (Bresse, Dombes, val de Saône, plaine de l'Ain) atteindra ainsi une température annuelle moyenne de 13 à 14°C, un niveau que l'on relevait traditionnellement à Montélimar. Le Bugey oscillera entre 10 et 11°C, sauf Belley qui tutoiera les 13°C. Plus inquiétant encore, les Monts Jura passeront de moins de 6,5°C à plus de 8,5°C.
Là aussi, on trouvera des journées chaudes et des nuits tropicales plus fréquentes et un risque accru de sécheresse l'été. L'ouest du département devrait voir s'accroître le risque d'incendies de forêt.
>> Les projections détaillées, territoire par territoire, dans l'Ain en 2050
Dans le Jura
La plaine, de Lons à Dole, mais aussi Arbois et Poligny connaîtront en 2050 une température annuelle moyenne de 13 à 13,5°C, une météo traditionnellement digne de Montélimar.
Le plateau (Champagnole, vallée de l'Ain, etc.) atteindra les 11°C, soit le niveau du bassin lyonnais (hors agglomération) aujourd'hui, tandis que le Haut-Jura, de Morez à Saint-Claude, oscillera entre 9°C et 10°C, le temps classique de Bourg-en-Bresse.
L'envolée du mercure sera encore plus sensible en été et en zone montagneuse. Journées caniculaires et nuits tropicales feront désormais partie du paysage.
>> Les projections détaillées, territoire par territoire, dans le Jura en 2050
Selon les dernières projections établies par Copernicus, Météo-France et le CNRS, la France devrait connaître un réchauffement supérieur de 30% environ à celui du reste du monde : +2 °C contre 1,5 d’ici à 2030, et +4 °C contre 3 d’ici à 2100.
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