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Raphaël Pik, directeur de l’Observatoire terre environnement de Lorraine, partage les savoirs scientifiques

Dans un monde où la parole scientifique est mise en doute, le lorrain Raphaël, Pik directeur de recherche au CNRS et directeur du pôle scientifique OTELo joue les médiateurs. Objectif ? Faire en sorte que la parole scientifique trouve sa cible. Il a rejoint le comité de programme #IciOnAgit !,   une manifestation en faveur de la protection de l’environnement organisée par nos journaux à Nancy en avril prochain.


Raphaël Pik a choisi de rejoindre le comité de programme #IciOnAgit !, un événement porté par les journaux du Groupe Ebra – L’Est Républicain, Le Républicain et Vosges Matin – et dont la première édition se déroulera à Nancy, au palais des congrès, les 25 et 26 avril prochains. Photo Magalie Delle-Vedove


Directeur de recherche au CNRS, directeur de l’Observatoire terre environnement de Lorraine (OTELo), Raphaël Pik est un scientifique occupé. Et quand on lui demande pourquoi il a choisi de rejoindre  le comité de programme #IciOnAgit !, Raphaël Pik révèle ses motivations profondes : « Nous sommes dans une période d’hypercommunication où la parole scientifique est remise en question. L’obscurantisme fait un grand retour. Nous n’avons jamais eu autant besoin de la science. Mais nous avons aussi besoin que la recherche scientifique soit comprise et partagée. C’est pour ces raisons que nous nous investissons de plus en plus dans des missions de médiation. Il faut amener la science jusqu’au citoyen. »


Faire en sorte que les chercheurs travaillent ensemble

Si Raphaël Pik est à l’aise avec le sujet de la médiatisation scientifique, c’est parce qu’il endosse lui-même un rôle de médiateur au quotidien. « Mon travail consiste à organiser l’activité scientifique de quatre unités de recherche différentes de l’Université de Lorraine. Dans la première, le centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG), on s’intéresse au fonctionnement de la planète, du système solaire. La deuxième est l’unité Geo-ressources qui se focalise sur les ressources naturelles. Les deux autres unités, le laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux (LIEC) et le laboratoire sols et environnement (LSE) sont directement en lien avec l’évolution et la préservation de l’environnement. Ma mission consiste à faire le lien entre tous les chercheurs et toutes les unités de recherche. » Raphaël Pik est convaincu que pour faire avancer la science, il faut que les chercheurs travaillent les uns avec les autres. « Il faut stimuler la recherche transversale, appuie-t-il, faire en sorte que les chercheurs travaillent les uns avec les autres et que chacun élargisse son horizon. C’est ce que j’ai fait moi-même, révèle-t-il, à la base je suis spécialiste de la géochimie et de la pétrologie magmatique, mais mon parcours m’a permis de m’intéresser à d’autres domaines.

En acceptant de diriger le pôle scientifique OTELo en 2021 , je me suis ainsi intéressé de plus en plus à l’environnement. Le pôle scientifique OTELo a aussi une mission nationale d’observation. On va choisir un milieu, le décrire et mesurer régulièrement et sur le long terme les mêmes variables. Cela nous permet de savoir comment évolue ce milieu. L’observation, cela peut paraître statique, mais si on veut, par exemple, quantifier les effets du réchauffement climatique, il faut bien partir d’une ligne de base pour observer les évolutions et ainsi prévoir les adaptations nécessaires. »


Vulgariser pour convaincre

Si Raphaël Pik admet volontiers qu’à l’origine l’environnement n’était pas son fonds de commerce scientifique, le sujet est devenu, pour lui, fondamental : «  avec deux collègues qui sont également membres du comité de programme #IciOnAgit ! , Laurent Schmidt, vice-président de l’Université de Strasbourg, et Guillain Mauviel, vice-président de l’Université de Lorraine, nous avons pris l’initiative de créer un groupe régional d’expert du climat (GREC). C’est une structure totalement indépendante mais portée par plusieurs acteurs universitaires et territoriaux. Nous ne produisons pas d’information scientifique, nous rendons celle qui existe utilisable, exploitable. C’est ce qu’on appelle une structure de transfert. Elle doit répondre aux préoccupations sociétales et permettre aux institutions et aux citoyens d’utiliser l’information scientifique à bon escient ».


Article rédigé par des journalistes du journal L'Est Républicain.

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