« Ici on agit ! » en mai à Lyon : les lycéens en mode COP grandeur nature

Publié le 16 janvier 2025

« Ici on agit ! » en mai à Lyon : les lycéens en mode COP grandeur nature     

Lors de l’événement « Ici on agit ! », à Lyon les 16 et 17 mai, une COP académique sur la thématique de l’eau réunira quinze établissements de l’académie de Lyon. Une répétition se déroulera les 19 et 20 février au lycée Colonel Arnaud-Beltrame de Meyzieu.


Une COP nationale des lycéens a eu lieu cet automne à Paris. La Roannaise Cassandre Chantelot (à gauche) y a représenté l’académie de Lyon. Photo Antoine Repessé


L’un des buts de l’événement « Ici on agit ! » est d’impliquer fortement les lycéens, qui représentent l’avenir de notre société et de notre planète. Une COP (Conférence des parties) sera organisée dans ce cadre, sur le même exemple que les sommets internationaux qui réunissent chaque année les pays signataires de la Convention des Nations unies pour lutter contre les effets du changement climatique. 

Entre 100 et 150 élèves impliqués

Elle mobilisera 15 lycées de l’académie de Lyon (Ain, Loire, Rhône), soit 100 à 150 élèves. Pour préparer ce rendez-vous, les éco-délégués de ces établissements participeront, les 19 et 20 février au lycée Colonel Arnaud-Beltrame de Meyzieu, aux Rencontres CAP2030. « L’objectif est de sensibiliser les jeunes aux grands enjeux environnementaux et sociaux, particulièrement ceux liés à l’eau (exploitation, gestion, accès…), et de les outiller, en termes de connaissances mais aussi de supports, pour la COP à venir », explique Clara Caubet, chargée de projet pour la Fondation Good Planet, qui animera les Rencontres de Meyzieu.

« Vulgariser les enjeux »

Si ces outils présentent un format participatif et interactif, « qui permet de mettre les élèves au cœur des échanges et des créations », Clara Caubet avoue que « ça peut prendre du temps à démarrer : entre lycéens, ils ne se connaissent pas ». « Après avoir posé un petit cadre de coopération, on arrive à les embarquer et les intéresser à la fois en vulgarisant ces enjeux, qui peuvent paraître complexes à appréhender, en adaptant ces contenus, en les orientant de manière positive et en les impliquant dans ces échanges. C’est souvent un défi pour nous, et l’idée est de les laisser s’exprimer et réagir, c’est ce qui marche le mieux ! »                                                                                                       

« Le lobbyiste pétrolier, il en faut »

Durant ces deux jours, chaque participant jouera le rôle qui lui est attribué : représentant d’un pays, de lobbies ou encore membre du Giec. « Il y a des rôles peu enviables : le lobbyiste pétrolier, ce n’est pas le rôle que les élèves souhaitent forcément jouer, mais il en faut. Ils s’aperçoivent que c’est important, qu’il y a des vrais arguments apportés par ces lobbies en termes économiques et financiers, qui font que les accords sont faits a minima », affirme Anthony Charles, professeur de SVT au lycée La Martinière-Duchère (Lyon 9e ), où il a déjà organisé une COP interne, en tant que chargé de mission Éducation au développement durable pour l’académie de Lyon.

Conférences-rencontres, négociations formelles et débats

Discussions de couloir et alliances viendront jongler avec les temps de conférences-rencontres, de négociations formelles ou de débats. Comme dans une vraie COP.

« Ce qui est intéressant, reprend Anthony Charles, c’est qu’ils arrivent à faire vivre des débats qui amènent au même genre d’accord, pas foncièrement très satisfaisant, mais on n’est pas dans des propositions complètement déconnectées de la réalité et déraisonnables, comme baisser de manière significative le niveau du PIB ou s’engager sur des révolutions énergétiques qui ne sont ni crédibles ni tenables. »

« Aucun jugement, pas comme à l’école »

Élève du lycée professionnel Albert-Thomas à Roanne, dans la Loire, Cassandre Chantelot a participé à la « COP nationale » cet automne à Paris. Elle a été marquée par l’esprit de solidarité qui y a régné. « J’étais dans le groupe défendant les intérêts du Congo, un petit pays sur le plan politique et que je ne connaissais absolument pas. Chacun a donné son avis, a été écouté, il n’y avait aucun jugement de la part des autres, contrairement à ce qui peut se passer à l’école. Ce côté bienveillant et humain m’a plu », témoigne la lycéenne.

« Les débats se poursuivent sur Instagram »

Cassandre confie encore que « les débats se sont poursuivis le soir après la COP, et continuent même de temps en temps sur notre groupe Instagram. » Des liens durables autour d’une même cause : l’avenir de notre planète.