Parlement des jeunes pour l’eau : deux ans pour agir

Publié le 9 décembre 2024

Parlement des jeunes pour l’eau : deux ans pour agir


La question de l’eau nous concerne toutes et tous. Mais elle concernera les plus jeunes plus longtemps que les autres, par définition. Le Parlement des jeunes pour l’eau du bassin Rhin-Meuse, installé ce samedi 30 novembre à Rozérieulles, est l’outil grâce auquel ils pourront prendre la parole.

Le bassin Rhin-Meuse a désormais son Parlement des jeunes pour l’eau (PJE). Une instance dont la vocation est, notamment, de participer à l’élaboration des politiques de l’eau en y faisant valoir la vision de la jeunesse ou encore de proposer et participer à la mise en place de nouvelles actions pour l’eau et la biodiversité. Pour cela, quarante jeunes gens âgés de 16 à 27 ans, filles et garçons à parité, issus de tous les territoires du bassin, ont été installés dans leurs fonctions hier, au siège de l’agence à Rozérieulles, pour débuter leur mandat de deux ans.


Écrire la feuille de route

Une séance inaugurale qui a été non seulement l’occasion d’installer ce Parlement mais surtout de commencer à écrire une feuille de route que les parlementaires eux même ont la charge d’élaborer. Avant de participer à des ateliers mis en place pour cela, les jeunes ont pu rompre la glace au cours d’une séance de présentation, dans l’hémicycle du comité de bassin et en présence de certains membres de ce comité. L’occasion de se présenter, de procéder à un large tour d’horizon des enjeux de l’eau sur le territoire et bien au-delà, sous l’égide d’Audrey Bardot, présidente du comité de bassin et Xavier Morvan, directeur général de l’agence Rhin-Meuse. Mais pas que…


Le parlement des jeunes pour l’eau du bassin Rhin-Meuse est désormais installé et au travail. Photo Hugo Azmani


« Tous concernés »

Cette séance a été l’occasion surtout pour les jeunes parlementaires d’échanger avec quelques-uns de leurs homologues du PJE Artois-Picardie, qui existe depuis une vingtaine d’années, mais surtout d’affirmer leur vision des questions environnementales, liées à l’eau en particulier. L’occasion également pour les uns et les autres d’expliquer quelle est leur vision du mandat qu’ils assument désormais. À cet égard, Viktor Macé, président du PJE Artois-Picardie en 2017, a ainsi exhorté ses jeunes homologues à « la vigilance concernant le caractère concret » de ce qu’ils ont entrepris. « Au terme de mes mandats, j’ai pu ressentir une certaine frustration de ne pas avoir assez réalisé. Le besoin de faire doit être au cœur de notre action », a-t-il notamment expliqué. Mathieu Houchard et Emma Cossart, membres du PJE Artois-Picardie, ont quant à eux témoigné de leur expérience au cours de l’ European Youth Parliament for Water qui s’est déroulé à Budapest cette année. Autant de perspectives tracées pour agir au service d’une « problématique qui, par définition, nous concerne toutes et tous », a rappelé Audrey Bardot.


« Une envie d’engagement »

Mathilde Moser 26 ans originaire du bas rhin est salariee agricole et chargee de mission environnement pour le syndicat jeunes agriculteurs

Photo Magalie Delle Vedove 

« Je suis salariée agricole dans la ferme familiale et chargée de mission environnement pour le syndicat Jeunes Agriculteurs . J’ai grandi dans une exploitation agricole qui se trouve sur la plaine rhénane, une nappe énorme. Depuis mon enfance j’ai été sensibilisée à cette masse d’eau, sa qualité et sa quantité dont on m’a toujours dit qu’elle n’était pas infinie. En plus de mon engagement syndical et de mon travail, je souhaite avec mon mandat au Parlement des jeunes pour l’eau donner de mon temps et m’engager concrètement. »


« Protéger le milieu aquatique »

Eliott Peroz 19 ans est étudiant à Strasbourg en double licence des materiaux et sciences de la terre de l'univers et de l'environnement

Photo Magalie Delle Vedove 

« J’ai beaucoup voyagé avec mes parents, notamment dans des pays tropicaux. Cela m’a sensibilisé à l’eau comme ressource mais aussi aux ravages de la pollution. Je souhaite devenir ingénieur et entrer à l’ENGEES, une école spécialisée dans les domaines de l’eau, des déchets et de l’aménagement durable du territoire. Je suis sensible à l’environnement mais je ne connais pas le domaine des politiques publiques. M’engager pour deux ans au Parlement des jeunes pour l’eau, c’est l’occasion de découvrir ce domaine. »


« La suite logique de mon parcours »


Noa Fiorone 18 ans est étudiant à strasbourg en sciences sociales et benevole au cine (centre-d'initiation à la nature et à l'environnement) 

Photo Magalie Delle Vedove 

«J’ai commencé très jeune à fréquenter le Cine (Centre d’initiation à la nature et à l’environnement) près de chez moi en Alsace. Désormais je suis animateur nature bénévole pour cette structure pendant les vacances. Cette expérience m’a permis de développer ma culture naturaliste. Mon engagement est la suite logique de mon parcours. Combiner des actions de terrain avec une réflexion politique et stratégique sur la gestion de l’eau, c’est idéal pour apprendre encore.»



« Faire entendre ma voix »

Salome beucker de sarrebourg en moselle 24 ans est chargee d'etudes territoriales au conservatoire d'espaces naturels de lorraine

Photo Magalie Delle Vedove 

« Je suis chargée d’études territoriales au Conservatoire des espaces naturels de Lorraine. Je gère des sites naturels en Moselle et je m’occupe des relations avec les acteurs locaux. J’ai envie de comprendre comment se prennent les décisions à grande échelle. Je veux matérialiser mon engagement et faire entendre ma voix. »


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Un article rédigé par un journaliste de l'Est Républicain