Agence de l’eau Rhin-Meuse : plus d’un milliard d’euros pour s’adapter au changement climatique

Publié le 9 décembre 2024

Agence de l’eau Rhin-Meuse : plus d’un milliard d’euros pour s’adapter au changement climatique


Xavier Morvan est le nouveau directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse. Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, il était présent ce samedi en Moselle pour l’installation du Parlement des jeunes pour l’eau.


Justement, en parlant de cadre de vie, l’agence de l’eau Rhin-Meuse a un défi à relever avec le réchauffement climatique ?

« Oui. L’agence de l’eau Rhin-Meuse vient d’ailleurs de signer le 28 novembre dernier sa nouvelle feuille de route pour les années 2025-2030. Le programme est doté d’un milliard 170 millions d’euros pour six ans et ambitionne de répondre aux enjeux pressants du changement climatique, de la préservation de la biodiversité et de la gestion durable de l’eau. Le changement climatique est une réalité. Ses manifestations se font aussi sentir sur notre territoire. On a observé, par exemple, une baisse des débits des cours d’eau de 15 à 20 % entre la période 1970-1990 et la période 2003-2022 et jusqu’à 40 % pour les débits d’étiage dans le massif vosgien. Restons optimistes. Les solutions existent et c’est pour poursuivre l’engagement constaté sur le bassin Rhin-Meuse mais aussi pour impulser de nouveaux projets que l’agence de l’eau se fixe cinq grands objectifs : rester mobilisée sur la reconquête du bon état des eaux, prendre un cap vers davantage de sobriété, favoriser la préservation de la biodiversité, la protection des captages et généraliser les solutions fondées sur la nature. Notre leitmotiv pour les six années à venir est simple : transformer pour protéger durablement. »



Xavier Morvan, directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse dans le cadre de l’installation du parlement de l’Eau du Grand Est à l’agence de l’eau Rhin-Meuse, à Rozérieulles   Photo Hugo Azmani


Dans ce contexte, cela vous semblait important d’installer un « Parlement des jeunes pour l’eau », de donner aux jeunes du territoire la possibilité de prendre part aux décisions ?

« Oui, car les jeunes seront les plus concernés par les impacts du changement climatique. Lorsqu’on parle de projection climatique à horizon 2050, 2070, 2100 , c’est évidemment de leur avenir et de l’avenir des générations futures qu’il s’agit. Or les jeunes sont rarement représentés dans les instances décisionnelles et plus généralement parmi les acteurs participant à la gestion de l’eau. Il nous paraissait donc fondamental, dans ce contexte d’urgence climatique, que les jeunes se penchent sur la question de la gestion de l’eau, qu’ils fassent entendre leur voix, qu’ils participent aux débats et à la construction des politiques. Les décisions d’aujourd’hui impacteront nos vies mais plus encore l’avenir des jeunes. Cette envie de travailler avec les jeunes, de les mobiliser n’est pas nouvelle. Disons que sous l’impulsion de la présidente du Comité de bassin, Audrey Bardot et avec le Parlement des Jeunes pour l’Eau, elle prend corps. »


> Découvrir l'article dans son intégralité 


Un article rédigé par un journaliste de L'Est Républicain